Les cauchemars sont des rêves au contenu extrêmement désagréable et réel, qui causent un grand inconfort et une grande détresse à la personne qui les vit, même après qu’elle ait réussi à se réveiller. Les cauchemars sont définis comme des parasomnies, ils sont considérés comme des troubles du comportement pendant la phase REM, sans interrompre le cours du sommeil ni provoquer un trouble du sommeil en soi. Il est surprenant que pendant le cauchemar lui-même, le dormeur connaisse un état d’activation végétative très particulier, le même que lorsque nous traversons une situation de peur en état d’éveil : le pouls s’accélère, la transpiration augmente, nous avons du mal à respirer… Il ne faut pas confondre les cauchemars avec les terreurs nocturnes car elles diffèrent à la fois biologiquement et psychologiquement de plusieurs façons : principalement en ce que les terreurs se produisent dans la phase NO REM (ce ne sont pas des rêves) et le dormeur ne se souvient de rien de l’épisode au réveil.
Avant de passer aux raisons pour lesquelles une personne peut faire des cauchemars, nous devons répondre à une question
Que sont les rêves et pourquoi rêvons-nous ?
Il existe différentes hypothèses qui pourraient donner une réponse à la raison pour laquelle nous rêvons chaque nuit :
Hypothèse anatomique clinique du sommeil : les rêves proviennent de la stimulation de l’environnement qu’est le cerveau et des souvenirs que nous avons stockés. Il s’agirait de pensées particulières car la censure n’agit pas sur elles. Pendant le rêve, le cortex moteur (qui contrôle le mouvement) et le cortex préfrontal du cerveau (qui contrôle la coordination de la pensée), sont désactivés, néanmoins l’activité dans l’hypothalamus est à pleine capacité et cette zone régit les émotions, pour cette raison nos rêves ne sont pas exempts de ce type de sentiments.
Hypothèse d’activation – synthèse : Cette théorie, formulée par Hobson et McCarley, indique que l’activité neuronale créée par les ondes qui prennent naissance dans notre cerveau pendant le sommeil, fait que notre cortex préfrontal veut donner une interprétation aux informations et agglutiner toute la stimulation en créant des histoires dénuées de sens.
Pourquoi les cauchemars se produisent-ils ?
Les cauchemars, en tant qu’activité onirique, sont produits par des mécanismes similaires à ceux décrits. Mais tous les sujets qui nous causent tant de malaise, doivent provenir d’un fonctionnement anormal, puisque chaque nuit nous ne souffrons pas de cauchemars. Elle peut être motivée par des périodes de stress ou d’anxiété, par des problèmes digestifs (par exemple, des dîners copieux), de la fièvre ou des maladies,
Nous rappelons également que les conditions environnementales au moment du coucher influencent le contenu des rêves : une chaleur ou un froid excessif, des bruits gênants, un éclairage insuffisant ou un équipement de repos qui ne répond pas aux conditions de force et de confort, peut faire un rêve agréable, devient le pire des cauchemars.
D’autre part, il semble qu’à certains âges nous soyons plus susceptibles de faire des cauchemars, par exemple les cauchemars chez les enfants sont généralement plus fréquents, c’est peut-être parce qu’ils sont plus facilement impressionnés et sont plus vulnérables à ce phénomène.
Traitement des cauchemars récurrents
Il existe plusieurs façons de traiter les cauchemars qui se répètent nuit après nuit, que l’on appelle récurrents. Ils peuvent être traités selon diverses approches de la psychologie clinique, avec différents types de résultats finaux. Il y a une technique qui a été le plus travaillée et qui s’est avérée la plus efficace : la technique de modification du contenu du sommeil. Cette technique aborde la question en plusieurs phases, dans un premier temps avec le patient, en analysant l’importance d’un bon sommeil et en l’informant sur ce que sont les cauchemars. Plus tard, dans une deuxième phase, une formation à la pensée positive est effectuée et des fins alternatives sont travaillées pour ces mauvais rêves qui se répètent.
Dans tous les cas, le maintien de bonnes conditions environnementales dans la chambre où l’on dort, la surveillance de l’alimentation, une bonne équipe de repos et, en bref, la prise en charge de tous les aspects qui composent l’hygiène du sommeil, sont des gages de la qualité du repos et de l’absence de cauchemars.