La technique de l’intention paradoxale pour traiter l’insomnie

L’article d’aujourd’hui présentera l’une des techniques psychologiques utilisées pour traiter l’insomnie. Plus précisément, la technique de l’intention paradoxale sera discutée.

L’anxiété, parmi les principales causes d’insomnie

Tout d’abord, il faut comprendre que, dans de nombreux cas, le facteur le plus important pour maintenir l’insomnie est l’anxiété lorsqu’on s’inquiète de mal dormir.

Lorsqu’une personne souffre de troubles du sommeil et passe de nombreuses heures chaque jour allongée dans son lit, incapable de dormir et sachant que le lendemain elle sera fatiguée, une situation d’anxiété est générée par le fait même de dormir. Une telle inquiétude augmente l’insomnie. Toutes ces informations seront fournies au patient lors de l’introduction de la technique de l’intention paradoxale.

L’une des plus grandes craintes du patient est de ne pas pouvoir s’endormir et de se sentir épuisé, irrité le lendemain. La technique de l’intention paradoxale permettra à la personne de faire face à cette peur. Pour ce faire, il doit essayer de rester éveillé le plus longtemps possible lorsqu’il est couché dans son lit.

Objectif de la technique de l’intention paradoxale

Avec cette technique, le patient est censé diminuer son niveau d’anxiété, puisque nous générons une réponse incompatible liée au comportement du problème. En d’autres termes, la personne ne pourra pas s’inquiéter de ne pas dormir ou de passer une autre nuit blanche, car c’est ce qu’elle doit faire selon les prescriptions du thérapeute.

Le but de cette technique est d’exposer le patient au fait de rester éveillé toute la nuit. Ainsi, en générant cette situation et en étant plus détendu, la probabilité de concilier l’acte de dormir augmentera plus facilement. En transmettant ces informations, le patient élimine l’anxiété du sommeil.

Détecter et contrôler les pensées qui nous empêchent de dormir

Avec tout cela, dans de nombreux cas, la personne parvient à s’endormir. D’autre part, en plus d’atteindre cet objectif, le patient comprend la relation entre les pensées qui génèrent l’anxiété, même si celles-ci sont liées à l’anxiété de ne pas pouvoir dormir et au sommeil lui-même.

Tout cela, ainsi que d’autres interventions, et accompagné d’une hygiène du sommeil adéquate et d’un bon environnement de sommeil, améliorera la qualité du sommeil des personnes ayant des difficultés à dormir.

Alejandro Guillen

Alejandro Guillén Riquelme, est docteur en psychologie de l’Université de Grenade. Il est actuellement chercheur au Centre de recherche sur l’esprit, le cerveau et le comportement (CIMCYC) de l’Université de Grenade. Dans ce centre, il est responsable du laboratoire de promotion du sommeil et de la santé. Au cours de sa formation, il a fait le Master of Research Designs and Applications in Psychology and Health, ainsi que plusieurs cours sur la méthodologie, les statistiques et la recherche. Tout au long de sa carrière, il a étudié l’évaluation de l’anxiété, étant co-auteur de l’adaptation espagnole du STAI, le septième questionnaire le plus utilisé en Espagne. Il a participé à cinq projets de recherche et a publié 30 articles (dont 27 dans des revues indexées dans le Journal Citation Reports).

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