Ce trouble est défini comme une difficulté à initier ou à maintenir le sommeil, dans les cas les plus extrêmes empêchant complètement l’apparition du sommeil. Cela entraîne une absence de repos qui se traduit par une fatigue et une gêne pendant la journée, liée à une diminution des performances au travail, à une augmentation du taux d’accidents de la route et pendant la journée de travail.
La classification des maladies de l’Organisation mondiale de la santé, dans sa dixième et pour l’instant la plus récente édition, exige pour le diagnostic de celles-ci que la difficulté à initier ou à maintenir le sommeil, ou le fait de ne pas avoir un sommeil réparateur dure au moins un mois, et qu’elle s’accompagne d’une fatigue diurne, d’une sensation de gêne personnelle importante. De même, le trouble doit être lié à une détérioration de la vie sociale, du travail ou d’autres domaines importants de l’activité personnelle qui est perceptible et perçue par la personne elle-même et par les autres.
D’autre part, la classification internationale des troubles du sommeil dans sa troisième édition, indique parmi les troubles de l’insomnie : l’insomnie chronique, l’insomnie de courte durée, les autres troubles de l’insomnie (lorsque le patient présente des symptômes d’insomnie mais ne répond pas aux critères des deux autres types d’insomnie) et les symptômes isolés et les variations normales (temps excessif au lit et sommeil court).
Insomnie chronique
Il s’agirait du type de troubles du sommeil qui surviennent chez les personnes qui ont des difficultés à commencer ou à maintenir leur sommeil, avec les symptômes associés pendant la journée et lorsque ces troubles du sommeil se produisent plus de trois fois par semaine et pendant au moins trois mois. Dans certains cas, les périodes d’insomnie et sans insomnie sont cycliques, produisant des périodes avec insomnie suivies de périodes sans insomnie.
Insomnie aiguë ou de courte durée
Elle peut être définie comme chronique, mais sa durée est inférieure à trois mois.
Autres types d’insomnie
Ce diagnostic est réservé aux personnes présentant des symptômes de difficulté à initier et à maintenir le sommeil qui ne répondent pas aux critères d’insomnie chronique ou d’insomnie de courte durée, et ce diagnostic est donc utilisé à titre provisoire en attendant de plus amples informations pour établir le diagnostic définitif.
Dans tous les cas, si la personne en souffre et que cela n’est pas dû à des caractéristiques environnementales ou à l’équipement de repos (qui peut être corrigé pour améliorer à nouveau le repos), un spécialiste doit être consulté afin de faire une évaluation, un diagnostic, et ainsi être en mesure d’appliquer l’intervention appropriée.
Alejandro Guillen RiquelmeD. en psychologie de l’Université de Grenade. Il est actuellement chercheur au Centre de recherche sur l’esprit, le cerveau et le comportement (CIMCYC) de l’Université de Grenade. Dans ce centre, il est responsable du laboratoire de promotion du sommeil et de la santé. Au cours de sa formation, il a fait le Master of Research Designs and Applications in Psychology and Health, ainsi que plusieurs cours sur la méthodologie, les statistiques et la recherche. Tout au long de sa carrière, il a étudié l’évaluation de l’anxiété, étant co-auteur de l’adaptation espagnole du STAI, le septième questionnaire le plus utilisé en Espagne. Il a participé à cinq projets de recherche et a publié 30 articles (dont 27 dans des revues indexées dans le Journal Citation Reports).